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Interview Esapien : Florian Bouvret

Partons à la découverte du parcours fascinant de Florian Bouvret, ancien étudiant de l'ESAP, qui a réalisé un début de carrière très opérationnel pour devenir quelques années plus tard un stratège averti dans le domaine des achats. Cet article vous emmène dans un voyage à travers son itinéraire professionnel, de ses débuts en production à sa position actuelle de responsable achat. Il vous explique pourquoi l'ESAP a été le tremplin idéal pour lui. Son témoignage est un guide pour tous ceux qui cherchent à naviguer dans les eaux complexes mais exaltantes des achats professionnels. 

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Quel est votre parcours académique ? 

Mon parcours a commencé par un bac B, l'ancêtre du bac ES, suivi d'une brève formation d’un an en administration économique et sociale à l'université. Des circonstances personnelles m'ont conduit à arrêter mes études et à plonger directement dans le monde du travail. J'ai démarré par des emplois opérationnels en atelier de montage et en mécanique, spécialisé notamment dans le décolletage pour des composants horlogers. Puis, je me suis orienté vers la logistique, grimpant les échelons jusqu'à devenir responsable de l'expédition et de la réception des matières premières, ce qui m'a plongé dans la gestion des stocks et de l'approvisionnement. 

Cherchant à affiner mes compétences en approvisionnement, j'ai postulé à Lyon pour un poste avec des responsabilités d'achat. Après dix ans de développement pratique, j'ai rejoint l'ESAP pour consolider théoriquement mes acquis en achat et pour me hisser au sein du comité de direction de mon entreprise en tant que responsable des achats. 

Aujourd'hui, je dirige une équipe de quatre personnes, comprenant un acheteur projet, un acheteur Asie, un acheteur famille et un assistant achat, ce qui marque une évolution importante dans ma carrière, me permettant de gérer non seulement les opérations mais aussi une équipe dédiée. 

 

Pourquoi avoir choisi l’ESAP ? 

L'ESAP m'a attiré pour son approche réaliste, où des professionnels partagent leur savoir-faire avec leurs étudiants. L'aspect le plus captivant fut l'apprentissage par l'exemple, avec des cas concrets et des solutions aux divers enjeux dans le domaine des achats, tirés directement de l'expérience des intervenants. 

Étant passionné par le dynamisme des PME, où l'achat se vit de manière opérationnelle tout en gardant une perspective stratégique, j'ai trouvé que l'ESAP répondait à ce besoin de conjuguer action et vision. L'école m'a non seulement enseigné à construire des stratégies d'achat, mais aussi et surtout à les déployer concrètement, ce qu’est essentiel pour être un pilier pour son équipe. 

 

Parlez-moi de votre promo ? 

Ma promotion était la numéro 67, datant de l'année universitaire 2017-2018. J'ai suivi le cursus Acheteur Leader Responsable Achat. J'ai décidé de ne m'engager que pour la première année car la seconde année se concentrait sur le management des achats internationaux, ce qui ne correspondait pas à mes besoins professionnels à l'époque. Cependant, je garde l'idée de peut-être retourner à l'ESAP à l'avenir pour compléter cette seconde partie de la formation. 

 

Avez-vous un profil de mentor sur la plateforme de l’école ? 

Oui, j'ai effectivement un profil de mentor sur la plateforme de l'école. J'ai eu le plaisir d'accompagner de nombreux étudiants dans la rédaction de leur mémoire de fin d'année. Même aujourd'hui, on me demande souvent de donner des conseils pour aider les apprenants à structurer leurs recherches. J'ai guidé une dizaine d'élèves tout au long de l'année et j'ai fait partie des jurys d’examen. Contribuer à l'évolution des étudiants, les soutenir dans l'élaboration de leur réflexion sur l'achat et la théorie des achats, et partager avec eux des pratiques éprouvées est quelque chose que je trouve particulièrement enrichissant. 

 

Que faites-vous aujourd’hui ? 

Je travaille pour PCH, une filiale du groupe Michaud, qui est à la base un fabricant de matériel électrique basse tension, tandis que PCH se consacre aux métiers du gaz naturel. Nous concevons et produisons des composants principalement pour GrDF, ce qui implique tout, des coffrets de gaz aux systèmes de protection des canalisations. 

Depuis un an et demi, j'occupe un nouveau poste dans une entreprise où tout est à construire. Je suis chargé de mettre en place toute la structure d'achat, y compris les procédures. En tant que responsable des achats pour cette branche, mon objectif est de développer intégralement l'infrastructure des achats dans l'entreprise, en termes de ressources, de moyens, et de procédures. Après un an et demi, je maîtrise entièrement le processus d'achat et je m'attelle à déployer des stratégies de sourcing, notamment en Asie. 

 

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre quotidien de responsable achats ? 

Ce que j'apprécie le plus dans mon poste actuel, c'est le sourcing. Bien qu'on le considère parfois comme une discipline distincte de l'achat, je le vois comme un aspect complémentaire, tout comme l'approvisionnement. Ces éléments s'entremêlent pour former le cœur du métier. Le sourcing est particulièrement captivant lorsqu'il s'agit de négociation, où l'objectif est de se positionner sur des appels d'offres nationaux. La capacité à identifier et à sécuriser ces opportunités est ce qui rend ce rôle dynamique et gratifiant. 

 

Un mot de la fin ? 

Je dirais que l'achat est un domaine pour les passionnés. Sa complexité réside dans le fait que cela touche autant à la stratégie qu'à l'opérationnel. C'est un poste qui exige un fort relationnel, une sensibilité et une attention particulières, surtout dans la négociation et les échanges avec les fournisseurs. Il partage certaines similarités avec le commerce et exige une vision stratégique, car les décisions prises reflètent l'image de l'entreprise. 

Pour moi, la passion est essentielle, parce que le métier comporte son lot de défis, avec 80% de situations exigeantes pour 20% de moments gratifiants. C'est une profession où l'on voit rapidement le résultat de nos actions, mais il peut y avoir une perte de sens si on s'éloigne trop de la pratique concrète. C'est la raison pour laquelle j'ai opté pour une PME. Il est aussi crucial de partager les valeurs de son entreprise, car elles sont le guide de nos objectifs au quotidien. Sans un alignement avec ces valeurs, il devient difficile d'exercer ce métier avec succès. 

Le mentorat est une initiative lancée par l’ESAP, qui vise à permettre à des apprenants et jeunes diplômés de l'école, de se faire mentorer l'espace de quelques mois par un diplômés plus expérimenté. Pour en savoir plus sur le parcours inspirant de Florian, vous pouvez consulter son profil de Mentor via la plateforme alumni de l’école.